ANTHONY STOCKELMAN: POUR UN MEGOT DE TROP !
Le 25 janvier 2005, une fillette de 10 ans, Katie Collman, ne rentra pas chez elle, à Crothersville, petite bourgade près d'Indianapolis. Le père inquiet, prévint les forces de police après avoir effectué lui-même des recherches autour de la maison familiale. Les policiers mirent la procédure d'alerte Amber en marche, qui permet aux médias d'annoncer la disparition d'un enfant.
Les enquêteurs reçurent un coup de fil d'un témoin, qui reconnut la fillette. Il l'avait vu dans un Pick-up blanc, le même jour, avec un individu de race blanche. Mais les policiers n'arrivent pas à trouver ce Pick-up blanc dans l'entourage de Kathie qui aurait pu être victime d'un membre de sa famille.
5 jours après sa disparition, un policier a l'idée de faire un tour au Cypress Lake, étendue d'eau située à 25 kilomètres de Crothersville et connue pour être une zone appréciée des prostituées et des drogués. Malheureusement, le mauvais pressentiment de l'enquêteur s'avéra juste. Il découvrit, au bord du lac, dans l'eau, un corps d'enfant flottant, les mains attachées derrière le dos. Kathie Collman venait d'être retrouvée.
L'autopsie révéla que la fillette avait été violée et qu'elle était morte noyée, de l'eau étant retrouvée dans ses poumons, signe d'une noyade. Du liquide séminal retrouvé sur la fillette permit de trouver un profil ADN masculin, mais mit dans le fichier national des empreintes génétiques, il ne permit pas de le relier à un délinquant sexuel déjà fiché.
Tout l'entourage familial et amical de Kathie dut donner son ADN, pour des vérifications, mais ce fut un échec. L'ADN trouvé sur Kathie était toujours inconnu.
C'est alors qu'un certain Charles Hickman,
voisin du père de la fillette, petit trafiquant de drogue et traîne-savate, avoua, à la surprise générale, le crime de Kathie. Il expliqua que la fillette avait vu une transaction de drogue qu'elle n'aurait pas du voir et que lui et un complice l'avaient emmené au lac, pour lui faire peur et l'avaient jeté à l'eau. Mais l'ADN de Charles ne correspondait pas à celui laissé par le violeur et une enquête sur les activités du jeune homme, le jour de l'enlèvement, permit à la police d'écarter le suspect, qui, matériellement, n'aurait pas pu enlever la fillette. Outre qu'il ait fait perdre beaucoup de temps à la police, personne ne sut pourquoi Hickman s'était auto-accusé d'un viol et d'un meurtre qu'il n'avait pas pu commettre !
Mais un nouvel élément donna une information aux enquêteurs. Sur la scène de crime, autour du lieu où la fillette avait été retrouvée, les policiers avaient ramassé quantités d'objets, comme des canettes de bière, des mégots de cigarette, des papiers gras. Or, un des mégots de cigarette portait le même ADN que le tueur présumé. Par chance, la marque de la cigarette, Roger, encore visible au-dessus du filtre,
était très rare, et n'était vendu que dans la région d'Indianapolis, seulement par 4 commerces. Les enquêteurs visitèrent les 4 débits de tabac vendant cette marque, et demandèrent aux commerçants de leur signaler les clients achetant ces cigarettes. Quelques jours après, un des commerçants appela la police, il y avait un client qui lui avait acheté une cartouche de Roger et il avait relevé le numéro d'immatriculation de son véhicule qui était un Pick-up blanc ! Les policiers identifièrent le propriétaire du véhicule Ford, un certain Anthony Stockelman, un homme de 40 ans, marié, avec des enfants, qui n'avait pas de casier judiciaire. Stockelman n'était pas inconnu des enquêteurs. 3 mois avant, il avait été interrogé par les policiers car le jour de l'enlèvement de la fillette, il déménageait la maison de sa mère, dans le quartier, et avait même aperçu Kathie. Mais après un test au détecteur de mensonge négatif, il avait été écarté de la liste des suspects. L'homme accepta un prélèvement biologique pour une analyse ADN et après quelques jours, les résultats tombèrent: l'ADN retrouvé sur Kathie Colleman était identique à celui d'Anthony Stockelman. L'homme fut arrêté sur le champ.
Le jour de l'enlèvement, Stockelman déménageait la maison de sa mère, dans le quartier des Colleman, et c'est là qu'il a croisé la fillette, l'a emmené dans la maison maternelle et l'a violé. Pour ne pas laisser de témoin derrière lui, il a ensuite roulé jusqu'au lac pour la jeter dans l'eau glacée, la regardant couler en fumant une dernière cigarette, cigarette qui le confondra. Il ne put jamais expliquer son geste. Plaidant coupable à son procès, il évita la peine capitale, mais fut condamné à la prison perpétuité sans possibilité d'une remise de peine.
En prison, les autres prisonniers ont marqué au fer rouge le crime de Stockelman dans sa chair.
Le numéro des enquêtes impossibles sur ce fait-divers sordide.
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